Boxe. Prise de muscle et travail psychologique : un nouveau Yoka revient sur le ring

Le Français Tony Yoka, qui reste sur trois défaites consécutives, s'apprête à remonter sur le ring ce samedi (22h50). Tombé au 55e rang mondial, il affrontera le Russe Russe Arslan Yallyev, avec l'ambition de renouer avec la victoire pour relancer sa carrière.
Retombé au 55e rang mondial, le poids lourds français Tony Yoka, qui retrouve le ring et le public français samedi à Paris face au Russe Arslan Yallyev, assure avoir tiré les enseignements de ses trois défaites et veut continuer à regarder vers l'avant.
Le champion olympique 2016 avait quitté les projecteurs dans la foulée de sa défaite contre le Belge Ryad Merhy le 9 décembre 2023. Contre un adversaire qui semblait largement abordable, Yoka avait été dépassé dans tous les secteurs et concédait son troisième revers de rang après avoir déjà chuté contre Martin Bakole en mai 2022 et Carlos Takam en mars 2023.
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Tombé de son piédestal, le héros français des Jeux de Rio s'est ensuite fait plus discret, l'occasion de faire un pas de côté. « Il y a toujours des enseignements des défaites. J'en ai tiré pas mal de conclusions sur le plan personnel, mais aussi sur le plan technique ou tactique », a-t-il affirmé mercredi à quelques médias.
Plus massif physiquement, le boxeur de 33 ans évoque également, quoique timidement, un travail sur lui-même. « Ça a été dur de remettre la marche avant après deux ans compliqués », reconnaît-il. « Mais je me suis rendu compte que l'aspect psychologique est beaucoup plus important que ce que je pensais. Il faut être à 200% dans la tête avant de pouvoir gagner avec ta préparation technique ou physique. »
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Un aspect travaillé « quelques fois » avec ses proches, confie-t-il. « Il fallait que je me sente bien, en fait. Le tout, c'était de repartir sur quelque chose de positif, d'aimer ce que je faisais. »
« Suivre sa destinée »Car après ses trois défaites de rang, Yoka admet avoir un temps perdu l'amour de son sport: « Je n'avais plus de plaisir à m'entraîner. Quand vous n'êtes pas heureux d'aller au boulot tous les jours, forcément, ça se retransmet dans votre travail. Et ça se ressentait sur le ring. Après ce dernier combat [contre Merhy ; NDLR], mes proches m'ont dit qu'ils ne m'avaient pas reconnu. J'ai voulu prendre un peu de recul pour changer tout ça. »
Entre temps, deux petits combats contre des faire-valoir « dans l'ombre » en Angleterre, où il s'entraîne désormais après plusieurs années aux Etats-Unis, lui ont permis d'enchaîner deux succès. De quoi « casser ce cercle de la défaite » et reprendre confiance loin de la pression médiatique française née du lancement en fanfare en 2017 de la « Conquête », l'odyssée portée par Canal+ qui devait le conduire au titre mondial en 15 combats.
« je ne regarde pas en arrière »Huit ans après, Yoka est à l'évidence bien loin d'une chance mondiale, à l'inverse de plusieurs autres membres de la « Team solide » des JO de Rio, Souleymane Cissokho ou Christian Mbilli en tête. Mais pas de quoi avoir de regrets, affirme-t-il. « Tout le monde a son parcours. Il faut suivre sa destinée. Je ne suis pas quelqu'un de jaloux », dit-il.
« Je ne regarde pas en arrière. Je ne regarde pas ce qui a été fait ou pas fait. C'est comme ça, c'est fait. C'est ma carrière, ma vie, mon expérience. Si c'était à changer, je ne changerais pas. Tout ce qu'on peut faire, c'est changer ce qui va se passer et ce qui est devant nous. J'ai travaillé énormément pour ce combat de samedi. Je vous donne juste rendez-vous samedi. »
Face à Yallyev, 28 ans, le défi s'annonce costaud puisque le Russe, classé 38e mondial par le site de référence boxrec, compte 16 victoires en autant de combats pour 10 succès avant la limite.
L'Est Républicain