Laura Paris mènera la nouvelle ère de la gymnastique rythmique italienne


Laura Paris (à droite) avec Martina Centofanti, Agnese Duranti, Alessia Maurelli et Daniela Mogurean avec la médaille de bronze olympique (photo Ansa)
En peu de temps, l'athlète italienne est passée du statut de nouvelle recrue à celui de capitaine de l'équipe Farfalle. « C'est un grand changement. Cette équipe m'a appris la ténacité, l'engagement, la détermination, le sacrifice et le travail d'équipe. Maintenant, j'essaie de transmettre mon expérience aux autres filles, qui débordent d'énergie et d'envie d'apprendre. » Interview
En un clin d'œil, comme un papillon, Laura Paris s'est retrouvée de nouvelle recrue à capitaine de l'équipe italienne de gymnastique rythmique, une composition nouvelle et bouleversée. Le premier élément à peser lourd fut le départ à la retraite de la capitaine Alessia Maurelli , puis le départ de Daniela Mogurean et de Martina Centofanti, suite au licenciement d'Emanuela Maccarani (pour des raisons juridiques bien connues). C'est un grand changement. Au fil des années, j'ai eu l'occasion d'apprendre de mes anciennes coéquipières comme Alessia Maurelli et Martina Centofanti, qui ont été des modèles du premier au dernier jour. Cette équipe m'a appris la ténacité, l'engagement, la détermination, le sacrifice et le travail d'équipe. Maintenant, j'essaie de transmettre mon expérience aux autres filles, qui débordent d'énergie et d'envie d'apprendre. Dans une équipe, il est important d'être cohérente, mais chaque personne est différente. Il faut savoir affiner et adapter sa personnalité à l'ensemble, valoriser et faire ressortir les points forts de chacun, et ainsi enrichir le collectif. Sur la plateforme, l'objectif est d'être identique, méconnaissable, mais c'est agréable que personne ne perde sa singularité.
Née à Rho en 2002, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Paris en 1924, elle participera ce week-end devant son public à l'Unipol Forum de Milan pour la dernière étape de la Coupe du monde (finales dimanche sur La7). « Concourir en Italie est unique : l'accueil chaleureux du public et de nos proches rend la compétition encore plus passionnante. Il y aura tellement de monde pour nous encourager, et c'est un honneur pour nous, mais aussi une responsabilité. C'est une étape importante avant les Championnats du monde de Rio fin août (20-24, ndlr). »
Les Italiennes trouvent leur équilibre après ces derniers mois, grâce à la nouvelle technique de Mariela Pashalieva, qui leur a permis de remporter le bronze aux Championnats d'Europe de Tallinn. « C'est un bon point de départ, de bons débuts pour cette équipe qui débute. » Un parcours qui les mène à Los Angeles, après avoir vécu leurs premiers Jeux olympiques : « Je me souviens de chaque instant, depuis le départ en bus de Follonica, en disant au revoir à nos coéquipières, jusqu'à la montée sur le podium main dans la main avec mes coéquipières. C'était la réalisation d'un rêve et l'envie de se fixer de nouveaux objectifs et de construire de nouveaux projets. »
Le maître-mot de ce cours de gymnastique rythmique est l'innovation, avec la volonté de surmonter une période difficile. « Ces derniers mois ont été riches en événements pour toute la Fédération de gymnastique, et plus particulièrement pour la section gymnastique rythmique. La différence réside dans la façon d'aborder le changement, en identifiant les opportunités et pas seulement les aspects négatifs. Tout cela m'a encouragé à aller de l'avant et à gérer cette situation du mieux possible, en plus de ma passion pour mon métier. »
Avec le recul, entre le ballon et le panier, la Lombarde, qui a rejoint l'équipe à 16 ans et n'était que remplaçante, a parcouru un long chemin. Elle admet avoir grandi, tant sur le plan sportif que, surtout, personnel. « On apprend à vivre loin de chez soi, à partager chaque instant avec ses coéquipières. On apprend ce que signifie se consacrer entièrement à sa passion et se donner à fond, on apprend le sacrifice, à affronter les victoires de la meilleure façon possible et à accepter la défaite. La plus grande leçon que ce sport me laissera, c'est de savoir travailler en équipe, de travailler dur chaque jour, avec et pour ses coéquipières, toutes avec le même objectif. » À 9 ans, Paris a commencé à porter des justaucorps et à rechercher la perfection des mouvements, grâce à sa sœur et motivée par le désir de toujours progresser et d'apprendre. Un courage qu'elle a peut-être hérité de son père, Federico : « C'était un champion de cyclisme sur piste ; mes deux parents ont toujours accordé de l'importance au sport et nous en ont inculqué les valeurs. »
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