Soulagement, prime à négocier et soirée jusqu’au bout de la nuit... l’AS Monaco a vécu une folle soirée avec sa qualification en Ligue des champions

La libération mène bien souvent à l’extase. Samedi, les joueurs et le staff de l’AS Monaco ont vécu une de ces soirées qui exalte les émotions. Du genre qu’on ne peut vivre qu’une poignée de fois dans une carrière. "C’était extra à la fin quand on a su qu’on était qualifié, même si on était prêt à jouer jusqu’au dernier match, témoigne Breel Embolo. Ça fait du bien!" S’ils étaient conscients qu’ils avaient tout intérêt à gagner pour éviter de tout perdre, Adi Hütter et ses hommes ne s’attendaient pas à ce que cette soirée tourne aussi bien et la libération au coup de sifflet final a été à la hauteur de cette folie. "On s’est dit qu’il fallait garder le clean sheet, être calme, concentré et vigilant collectivement. Mais franchement, on ne s’attendait pas à ça, reconnaît Thilo Kehrer. On voulait se concentrer sur notre match et regarder les résultats après, on pensait qu’on aurait encore le match de Lens à gagner. C’est un grand soulagement d’avoir déjà la sécurité d’être qualifié directement."
Les membres du staff radieuxPas grand monde, à vrai dire, n’avait imaginé cet alignement parfait des planètes et ces défaites en cascade pour des poursuivants désormais condamnés à s’écharper pour les tours préliminaires de la C1 ou la Ligue Europa. Sur les coups de 23 heures, les accolades ont été suivies de poings rageurs brandis vers la tribune honneur par les joueurs et membres du staff. Sourires aux lèvres, nombreux sont ceux à être allés chercher leurs enfants pour leur faire goûter à ce moment d’ivresse. Le travail a payé après de longs moins d’incertitudes. "On a travaillé toute la saison pour jouer le plus haut possible. On s’est battu, on a eu des hauts et des bas, mais je trouve que la qualification est méritée, apprécie Embolo. On est très content pour nous, pour le club, pour le centenaire. Ça a été une très longue saison, on peut souffler."
"Je suis content qu’on ait pu ramener le club où il doit être"Dans le vestiaire, les bouteilles d’eau ont volé et les cris résonné un peu plus fort. "C’est la fête, sourit un Thilo Kehrer discret sur le détail des festivités. On garde des secrets!" Toujours accompagné de son pote Biereth, Breel Embolo s’est pointé hilare en zone mixte avec… sa brosse à dents en bouche. "Je dors chez Mika, c’est pour ça", plaisantait le Suisse juste avant que Kehrer ne lui dépose un baiser dans le cou. Des signes de tension envolée qui tranchaient avec les visages fermés de la délégation lyonnaise. "C’est une équipe qui a tout pour jouer en Ligue des champions, assure encore Embolo au sujet de son groupe. Je suis venu ici aussi pour ça, pour ce projet. Je suis content qu’on ait pu ramener le club où il doit être. Il le mérite."
"Qui va négocier la double prime? Les capitaines!"Samedi soir, les Monégasques pensaient surtout aux heures qui allaient suivre et c’est bien normal. Leurs proches les attendaient dans les salons avant d’étirer cette nuit jusqu’au petit matin dans un établissement de la Principauté. Un contingent important du club s’est d’ailleurs joint à la fête pour célébrer ce retour en Europe. Invité d’une émission sur RMC dimanche après-midi, Thilo Kehrer a répondu avec une voix qui témoignait de la longueur de la soirée. Mais le championnat n’est pas fini et les Rouge et Blanc doivent assurer une dernière balade dans le Pas-de-Calais samedi. "On veut terminer en beauté! Si on se dit que c’est déjà les vacances c’est qu’on est con", juge Krépin Diatta. Ensuite, il y aura peut-être quelque chose à gratter. "Qui va négocier la double prime? Les capitaines, se marre Embolo. On a déjà commencé, mais c’est toujours mieux autour d’un verre de vin avec les dirigeants!" Le repas prévu dimanche sera sans doute l’occasion parfaite pour ça.
Nice Matin