Lyon-PSG : les Lyonnaises et l’improbable peur du vide avant la finale du championnat de France

Difficile de bousculer l’ordre établi dans le football féminin français. Pour la septième saison consécutive, et la onzième sur les 12 dernières, le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais ont trusté les deux premières places du championnat de France. Et comme l’an dernier, qui avait vu la réintroduction des play-offs, les deux ogres de la discipline se retrouvent en finale. C’est l’OL qui recevra, vendredi soir au Groupama Stadium (21h). Un match pour sauver sa saison, fait assez rare pour être souligné.

En cas de défaite, les coéquipières de Wendie Renard signeraient une saison blanche comme le club n’en a presque jamais connu. Lyon, qui a glané 17 des 18 derniers titres de champion de France, n’a connu qu’une seule saison vierge de trophées dans son histoire récente. C’était en 2020-21, et encore : pour cause de pandémie de Covid-19, la Coupe de France et le Trophée des championnes avaient été annulés.

Cette saison, l’OL a bien disputé la coupe. Il a pris la porte dès les 16es de finale contre Reims (0-0, 10-9 aux tirs au but). Du jamais-vu pour le club rhodanien depuis la création de la compétition en 2001. Un camouflet pour l’entraîneur australien Joe Montemurro, qui avait succédé à Sonia Bompastor l’été dernier et qui devrait s’en aller un an seulement après son arrivée, selon L’Équipe .

En plus de la Coupe de France, Lyon s’est raté en demi-finales de Ligue des champions, s’imposant à l’aller chez Arsenal (1-2) avant de prendre l’eau devant son public (1-4). «Je sais que les éliminations en Coupe de France et en Ligue des champions sont inacceptables pour ce club et j’en prends l’entière responsabilité», avait déclaré Montemurro. Cela n’a pas empêché l’OL de surdominer, comme d’habitude, l’Arkema Première Ligue : 20 victoires, 2 nuls, zéro défaite, 92 buts marqués et 7 encaissés.

Tombeur de Dijon en demi-finales des play-offs dimanche dernier (4-1), l’OL de l’éternelle Eugénie Le Sommer, mais aussi de Kadidiatou Diani, Tabitha Chawinga ou Ada Hegerberg est sous pression. Au contraire du PSG, passé par toutes les émotions en cette fin de saison. L’entraîneur Fabrice Abriel a été limogé après la défaite en finale de Coupe de France contre le Paris FC le 3 mai dernier (0-0, 5-4 aux tirs au but).

À VOIR AUSSI – Le but d’Ada Hegerberg pour conclure la victoire de Lyon contre Dijon en demi-finale des play-offs le 11 mai dernier (4-1)

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Lui aussi n’aura fait qu’un an sur le banc. Au lendemain de son départ, l’attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto se serait violemment accrochée avec le directeur sportif Angelo Castellazzi, au point de se retrouver front contre front. De quoi crever l’abcès ? Les Parisiennes paraissent libérées depuis, à l’image de Sakina Karchaoui, habituelle cadre un temps écartée du groupe et remise au centre du jeu par Paulo Cesar. C’est dans les bras de son nouveau coach que la latérale gauche française s’est jetée après son but en demi-finale des play-offs contre le Paris FC dimanche (3-0).

«Mon but, c’était de changer l’énergie, de sourire et s’amuser à l’entraînement», expliquait l’ancien joueur brésilien, qui entraînait les moins de 19 ans depuis 2023. L’élimination de la Ligue des champions en tour préliminaire par la Juventus (3-1, 1-2), une colossale désillusion en septembre, paraît bien loin, à l’aube d’un nouveau défi de taille face aux reines lyonnaises.